LE RELATIONNEL, PAS SI SIMPLE...

 

« La vie est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur lequel on va tomber »
Cette citation issue du film « Forest Gump » n’est pas tout à fait exacte, notre existence est certes influencée par les événements que nous ne pouvons contrôler.

En ce qui concerne les relations, avec une famille, des proches, des connaissances, des collègues, une hiérarchie, on doit demeurer conscient que nous récoltons ce que l’on sème.

Nous sommes co-responsables de nos relations, qu’elles soient savoureuses, pourries
Dans la relation, nous sommes deux, la responsabilité de chacune des parties équivaut à environ 50%).
Comme nous y apportons la moitié des éléments qui la composent, nous ne sommes pas totalement étrangers à ses développements.

On est tenté de céder à l’agacement et à la colère face à des comportements qui nous déplaisent.
Ce sont nos émotions qui nous parlent de nous, pas de la personne qui semble les déclencher.
Elles nous renseignent sur les besoins que nous cherchons à combler par les comportements que nous avons et qui autorisent des relations pourries.
Bonnes ou mauvaises, nos relations nous renvoient une image qui correspond à nos besoins, pour entretenir nos croyances.

Cet exemple banal d’une femme est convaincue que “les hommes sont mysogine, il y a de fortes chances pour que ses partenaires successifs le soient, et qu’elle fasse en sorte que ceux qui le seraient moins… le deviennent.

Prenons-en de la graine, nous pouvons apprendre beaucoup de nous-même en évaluant nos relations.

Que semons-nous donc, pour récolter ce que nous récoltons ?

Comment s’y prend-t ‘on, pour obtenir ce que nous obtenons dans nos relations?

Qu’avons-nous besoin de modifier dans notre façon d’être en relation, pour qu’elles soient satisfaisantes ?

Dans un conflit, le dialogue est souvent biaisé : les phrases sont sorties de leurs contextes, les faits sont décrits de manière partielle et partiale.

Un même fait peut engendrer plusieurs interprétations allant de la critique la plus forte (du genre « il fait tout pour m‘embêter » à la plus légère « il a juste eu une saute d’humeur parce qu’il a mal dormi ».

Toutes ces interprétations se vivent au quotidien .Elles sont inhérentes à notre façon de fonctionner
Soyons cependant très prudent dans les interprétations notamment sur l’autre.

Nos interprétations sont affectées par nos croyances (issues elles-mêmes de ce que nous avons vécu).
Nous avons tendance à étiqueter les gens et à généraliser, comme quand nous disons à quelqu’un : « tu es toujours en retard » au lieu de lui dire : « tu es arrivé a 16 heures 10 aujourd’hui au lieu de 16 heures comme convenu ».

La dysmétrie de place inexorablement entre nous et l’autre
Nous pouvons ressentir ce qui se passe en nous si nous prenons le temps d’observer l’émotion au temps,
Il est quasiment impossible de savoir ce qui se passe en l’autre (ses sentiments et ses besoins, ses croyances, les points sensibles sur lesquels il risque de réagir fortement, etc.…..).

Nous pouvons essayer de nous changer.
Il est impossible de changer l’autre.
Tout ceci est préjudiciable à une bonne communication et source imminente de conflit.

La solution passe par une communication, bienveillante, il n’est pas utile d’être gentil ‘d’édulcorer la communication) mais d’être « vrais » : d’exprimer ce qui est vivant en soi sans violence, de façon bienveillante.

Rester précis sur les faits permet d’éviter toute interprétation et toute critique éventuelle
Identifier ses besoins et les sentiments qui en découlent et qui nous font agir. (je suis en colère car j’ai besoin de paix) reste primordial
Il est en effet possible de se connecter à soi de façon bienveillante.

Cette prise de conscience entraine souvent un bien-être intérieur.
Faites le calme en vous (si possible) avant de communiquer avec l’autre.
Choisissez le moment approprié pour aborder votre interlocuteur.
Nous communiquons ce qui est vivant en nous en privilégiant l’utilisation du « je », en évitant l’utilisation du « tu », « il » ou « on » qui a l’effet inverse.
Faire à l’autre une demande concrète et réalisable (j’aimerais que tu fasses ton lit). Une demande et non une exigence.
Pour communiquer avec autrui, il est très hasardeux de se lancer dans des interprétations.
En revanche, nous pouvons aider autrui à s’exprimer en étant empathique envers lui.
Être à l’écoute des sentiments et des besoins d’autrui en l’aidant à les identifier, les décrire et les reformuler (« tu es en colère car tu as besoin de paix….. est-ce bien cela ? »)
Favoriser une connexion dans le dialogue avant d’aborder les questions qui peuvent parfois être brûlantes afin de les traiter de façon apaisée à un moment choisi.
Avec cette pratique qui s’apparente à l’apprentissage d’une langue qui demande du temps et de la pratique, beaucoup de conflits peuvent être éliminés.
Elle peut servir à apaiser la relation entre 2 personnes ou dans un groupe.
Elle est aussi utilisable dans le cadre de médiations.

Si un seul parti fait cette démarche, le verre reste dans le fruit, un peu de ménage devient salutaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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